Après que les projets d’autoroute de la Confédération et du canton se sont heurtés à une opposition croissante dans la région, le processus de dialogue participatif autour de l’axe Ouest biennois a été amorcé le 21 décembre 2018 par la délégation des autorités de l’A5, et a démarré lors de la « table ronde » du 8 février 2019. A présent, un groupe de dialogue composé des représentants et des représentantes de 30 institutions (partisans, opposants et autorités) a pour tâche de trouver d’ici fin juin 2020 une solution largement acceptée pour remédier à la controverse de l’axe Ouest.



Le groupe est modéré par Hans Werder, ancien secrétaire général du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication. Une équipe centrale, composée de 11 membres, effectue les travaux préliminaires nécessaires, mais n’a aucun pouvoir décisionnel. Afin de jeter lesbases d’une recherche de solution constructive, des règles du jeu contraignantes dans des statuts, un programme de travail en quatre étapes et le calendrier correspondant ont été adoptés jusqu’au début de l’été. Début novembre, les deux experts permanents (pour les domaines des transports et de l’urbanisme, respectivement) ont présenté un état des lieux de la situation. Les analyses supplémentaires ont été confiées à des mandataires externes. Ces prochaines semaines, le groupe devra développer une vision de l’avenir de la région, s’accorder sur les valeurs à suivre et comparer les différentes variantes. La question de savoir si cela fonctionne de cette manière est néanmoins encore ouverte – en particulier en ce qui concerne le contenu et les délais. La prochaine réunion de l’équipe centrale aura lieu le 4 mars.



Le processus de dialogue biennois est suivi attentivement étant donné que, ces 60 dernières années, les propositions des autorités et des commissions d’experts se sont toujours brisées contre les écueils de la géographie et de la résistance des habitants de la région – mais également parce que les opposantes et les opposants n’étaient pas pris au sérieux. Entretemps, 14 organisations se sont engagées en faveur d’un tracé compatible avec la vie urbaine, sans jonctions au centre-ville : Patrimoine Bernois, Mobilité piétonne Suisse, « IG Häb Sorg zur Stadt », comité « Biel notre amour », comité « Axe Ouest – pas comme ça ! », LQV Biel/Bienne, Réseau Lac de Bienne, Pro Natura, Pro Velo, Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage, ATE, association « Bienne debout ! », « Gruppe S » ainsi que le WWF.



Les projets actuels de la Confédération et du Canton prévoient dix jonctions complètes et demi-jonctions autour de Bienne – autant qu’à Zurich. Etant donné que le tracé de l’autoroute passe au milieu de la nappe phréatique, l’axe Ouest de 7,2 km serait la route nationale la plus chère de Suisse, avec un coût d’au moins 2,2 milliards de francs et des coûts d’entretien s’élevant à 43 millions de francs par an ; la construction de l’axe Ouest biennois coûterait ainsi plus cher que le second tube du Gotthard long de 16,9 km.

La délégation des autorités de l’A5 – composée des communes de la région ainsi que des représentants de la Confédération et du canton – a décidé, suite à la forte pression populaire, d’entamer un processus de dialogue. Début novembre 2018, env. 5'000 personnes avaient en effet manifesté contre le projet définitif avec ses deux jonctions autoroutières ouvertes en plein centre-ville ; une enquête représentative des médias Gassmann a montré quelques jours plus tard que seulement 21 % de la population soutenait le projet officiel ; 49 % soutiennent le projet alternatif « Axe Ouest : mieux comme ça ! » élaboré bénévolement par le comité « Axe Ouest – pas comme ça ! » ; 16 % ne veulent carrément pas d’autoroute urbaine.

Le procès-verbal de la première réunion du groupe central a été détruit à la demande des partisans de l’axe Ouest, car il ne respectait pas les accords : la correction aurait pris trop de temps. Les organisations opposées à l’axe Ouest avaient soumis deux douzaines de corrections et ont accepté la destruction du procès-verbal à la condition que les points importants soient ajoutés aux statuts (entre autres : pas de votes, pas de vote décisif du président).

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Opposants
Patrimoine bernois
Mobilité piétonne du canton de Berne
IG « Häb Sorg zur Stadt »
Comité « Biel notre Amour »
Comité « Westast so nicht »
LQV Biel/Bienne
Pro Natura Seeland
Pro Velo Biel/Bienne-Seeland-Jura Bernois
Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage
ATE Berne
Association « Bienne debout »
Association « Gruppe S »
Association « Réseau Lac de Bienne »
WWF Bern

Partisans
ACS Berne, section Berne
PME bernoises
UCI Berne
Chambre économique Bienne-Seeland
TCS Section Biel/Bienne-Seeland
Comité « Maintenant ou jamais Axe Ouest A5 »
Comité « Pro A5 – branche ouest »
Groupe de travail « A5 Westast »

Autorités
Ville de Biel/Bienne
Ville de Nidau
Commune de Brügg
Commune d’Ipsach
Commune de Port
Commune de Douanne-Daucher
Conférence régionale des transports Bienne-Seeland-Jura bernois
Association seeland.biel/bienne

Autorités
Ville de Bienne, Erich Fehr
Ville de Nidau, Sandra Hess
Ville de Nidau, Philipp Messerli
Conférence régionale des transports Bienne-Seeland, Thomas Berz

Opposants
Patrimoine bernois, Ivo Thalmann
Comité « Biel notre Amour », Mélanie Meier
Comité « Axe Ouest – pas comme ça ! », Catherine Duttweiler
Pro Velo Biel/Bienne-Seeland-Jura Bernois, André König
ATE Berne, Urs Scheuss

Befürworter
Groupe de travail « A5 Westast », Luca Placi
UCI Berne/Comité « Pro A5 – branche ouest », Cécile Wendling
Comité « Maintenant ou jamais Axe Ouest A5 », Roland Gurtner
Chambre économique Bienne-Seeland, Gilbert Hürsch
TCS Section Biel-Seeland, Peter Bohnenblust