Processus de dialogue

Le groupe est modéré par Hans Werder, ancien secrétaire général du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication. Une équipe centrale, composée de 11 membres, effectue les travaux préliminaires nécessaires, mais n’a aucun pouvoir décisionnel. Afin de jeter les bases d’une recherche de solution constructive, des règles du jeu contraignantes dans des statuts, un programme de travail en quatre étapes et le calendrier correspondant ont été adoptés jusqu’au début de l’été. En novembre 2019, les deux experts permanents pour les transports et l’urbanisme, respectivement, ont présenté chacun un état des lieux de la situation. Les analyses supplémentaires ont été confiées à des mandataires externes. Avant le confinement, le groupe de dialogue s’était mis d’accord sur une série de mesures à court et moyen termes et, en juin, avait adopté la vision d’avenir commune et aussi étudié en profondeur les solutions à long terme. Lors de la réunion de groupe de travail du 7 décembre 2020, le rapport final, y compris les annexes et les documents de travail, a été remis aux autorités. En mi-janvier 2021, le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication a enterré le projet de l’axe ouest.  

 

Le processus de dialogue biennois est suivi attentivement étant donné que, ces 60 dernières années, les propositions des autorités et des commissions d’experts se sont toujours brisées contre les écueils de la géographie et de la résistance régionale – mais également parce que les opposantes et les opposants n’étaient pas pris au sérieux. Ce sont 15 organisations en tout qui se sont engagées en faveur d’un tracé compatible avec la vie urbaine, sans jonctions au centre-ville : Patrimoine Bernois, Mobilité piétonne Suisse, « IG Häb Sorg zur Stadt », comité « Biel notre amour », comité « Axe Ouest – pas comme ça ! », LQV Biel/Bienne, Réseau Lac de Bienne, Pro Natura, Pro Velo, Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage, ATE, association « Bienne debout ! », « Groupe S », le WWF ainsi que le comité « N5 Bielersee so nicht ! ».

Les projets avortés de la Confédération et du Canton prévoyaient dix jonctions complètes et demie-jonctions autour de Bienne – autant qu’à Zurich. Étant donné que le tracé de l’autoroute passait au milieu de la nappe phréatique, l’axe Ouest long de 7,2 km serait devenu la route nationale la plus chère de Suisse, avec un coût d’au moins 2,2 milliards de francs et des coûts d’entretien s’élevant à 43 millions par an. Ce projet est désormais enterré.    

La délégation des autorités de l’A5 – composée des communes de la région ainsi que des représentants de la Confédération et du Canton – a décidé, suite à la forte pression populaire, d’entamer un processus de dialogue. Début novembre 2018, env. 5’000 personnes avaient en effet manifesté contre le projet définitif et ses deux jonctions autoroutières ouvertes en plein centre-ville ; une enquête représentative des médias Gassmann a montré quelques jours plus tard que seulement 21 % de la population soutenait le projet officiel ; 49%soutenaient le projet alternatif « Axe Ouest : mieux comme ça ! » élaboré bénévolement par le comité « Axe Ouest – pas comme ça ! » ; 16 % ne voulaient carrément pas d’autoroute urbaine.

Le processus de dialogue a finalement conduit à la radiation du projet d’éxecution officiel.

Vous trouverez de plus amples informations à ce sujet sur le site https://westast-dialog.ch/fr/.

Dans les archives, vous trouverez également des informations sur la manière dont le site web d’Axe Ouest: pas comme ça a rapporté et informé.